Dès les prémices du développement, l’ambition était claire : pour le remake à venir cet automne, la quasi-totalité des éléments visuels de L’Amerzone devait être repensée. Des modèles 3D aux textures en passant par les effets de lumière, presque tout a été recréé de zéro avec des techniques modernes. « Une attention spéciale a été portée à la végétation et à l’eau, qui ont une place majeure dans nos décors », expliquent Xavier Tual et Frédéric Gesquière, le duo à la direction artistique chez Microids Studio Paris. « Nous avons fait en sorte de rendre les feuillages variés et luxuriants, et de donner du réalisme aux différents fleuves, lacs et marais que les joueurs découvriront durant leur aventure. »

Outre les environnements, les personnages ont bénéficié d’une attention particulière dans cet ambitieux remake. Chacun a été modélisé de nouveau, à partir des dessins originaux du créateur Benoît Sokal, afin de révéler toute leur splendeur et dépasser les limites techniques de 1999. Ensuite, pour la première fois, ils ont été animés grâce à la motion capture. « Cela nous permet de retranscrire fidèlement le jeu d’acteur, et d’obtenir le rendu le plus humain possible », indique Xavier. « Les personnages de L’Amerzone sont marqués par la vie, ils portent leur caractère sur leur visage. »

Autre nouveauté visuelle et technologique : tous ces décors et ces personnages sont désormais affichés en temps réel, aux antipodes des images fixes qui étaient utilisées dans le jeu d’origine. « La 3D temps réel apporte de la vie ; elle nous permet de sentir le vent dans les arbres, de voir les oiseaux s’envoler et l’eau se déplacer », commente Frédéric. « Elle offre aussi de la profondeur ; avec elle, on peut observer les décors et les objets sous différents angles ». Pour réaliser ce tour de force, Microids Studio Paris a poussé les limites du moteur Unity, dont il avait montré la maîtrise en 2022 avec Syberia : The World Before.