31 Mai L’Amerzone : retour sur ce qui rendait l’original de 1999 aussi magique !
Grand classique du genre de l’aventure avec plus d’un million d’exemplaires vendus, L’Amerzone va revenir sous la forme d’un remake ambitieux à l’occasion de ses vingt-cinq ans. Mais au fait, qu’est-ce qui rendait le jeu d’origine aussi brillant ? On se rafraîchit la mémoire ensemble dans cet article !
Une ambiance visuelle bluffante et unique en son genre
Le premier élément susceptible de nous marquer en démarrant L’Amerzone, c’était sa présentation visuelle. Les joueurs pouvaient se déplacer dans des décors en 3D précalculée, dépassant tout ce que l’on pouvait réaliser en temps réel à l’époque. « Cela allait encore plus loin qu’un Resident Evil par exemple, qui proposait des tableaux précalculés fixes », ajoute Lucas Lagravette, Game Director chez Microids Studio Paris. « Dans L’Amerzone, il était possible de tourner la caméra à 360 degrés, et de s’immerger totalement dans le monde ».
Le monde en question, c’était celui d’une jungle incroyable, à la fois très réaliste et pourtant peuplée d’animaux et de plantes imaginaires. Ce qui faisait régulièrement se demander aux joueurs : ce que je vois à l’écran est-il vrai ou inventé ? « C’est toute la patte du créateur Benoît Sokal », explique Lucas Lagravette. « Il y a une sorte « d’austérité » dans le fantastique de Benoît, qui fait que l’illusion fonctionne d’autant mieux. On ne peut pas dissocier L’Amerzone de Benoît Sokal, c’est incontestablement un jeu d’auteur ; il a d’ailleurs toujours gardé une place spéciale dans son cœur ».
Une narration prenante, cachant un sous-texte profond
Benoît Sokal, qui nous a malheureusement quittés en 2021, a donc énormément fait pour l’atmosphère de L’Amerzone – notamment en dessinant tous les croquis du carnet de Valembois. Mais il s’agissait aussi d’un excellent conteur d’histoires, et la narration de L’Amerzone est un autre point qui a marqué les joueurs à l’époque.
« On en apprenait plus sur le monde tantôt à travers une lettre, tantôt grâce à un coup de téléphone ou encore par une magnifique cinématique, et cette façon de disséminer l’histoire n’était pas courante en 1999 », rappelle Lucas Lagravette. L’Amerzone était également doté de messages à découvrir entre les lignes, que cela soit au sujet du colonialisme, de la dictature, ou encore des espèces en voie de disparition.
Pour permettre aux joueurs de prendre part à cette aventure, l’équipe d’origine avait opté pour un gameplay point and click, qui a aussi participé au vaste succès du titre. « Ce sont des mécaniques accessibles, qui ne font pas appel à une grande habileté ou à un respect du chronomètre », indique Lucas. « Il faut juste de la patience ! »
L’Amerzone, un titre intemporel et digne d’un remake
Une ambiance visuelle en même temps familière et mystérieuse, une histoire riche et immersive, des mécaniques qui font la part belle à l’exploration à notre rythme : voilà donc ce qui a donné à L’Amerzone sa place toute particulière.
C’est aussi ce qui fait que le jeu reste tout à fait pertinent aujourd’hui. Que cela soit par son message toujours d’actualité, par sa direction artistique unique à Benoît Sokal, ou par notre besoin immuable de nous évader dans des mondes fantastiques.
Le moment est donc parfait pour se replonger dans L’Amerzone ou pour le découvrir pour la première fois, avec la parution d’un remake qui sublimera l’expérience d’origine.
Regardez le trailer de L'Amerzone : Le Testament de l'Explorateur
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